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Liberté d’expression : un caricaturiste syrien se fait casser les mains

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Des injustices, il n’en manque pas. Ma sensibilité et mes intérêts font en sorte que certaines me parlent plus que d’autres. Même si toutes les injustices sont importantes. Mais je n’aurais pas assez d’une vie pour toutes les pointer…

Quoi qu’il en soit, le caricaturiste Bado a pointé une histoire dégoûtante, que je me dois de relayer. Un caricaturiste syrien, Ali Ferzat, très critique du gouvernement de Bachar el-Assad, dans la foulée de la révolte qui secoue ce pays depuis le début de l’année 2011, s’est fait battre et casser les deux mains par des hommes armés et masqués. Et, il ne fait pas de doute que c’est le gouvernement syrien qui est derrière tout ça.

Ne connaissant pas vraiment la situation syrienne, je me suis rabattu sur l’article de Wikipédia concernant la Syrie. On peut y lire que le « pouvoir syrien est fondé sur deux piliers : l’idéologie socialiste ba’athiste et sur les liens entre membres de la communauté musulmane alaouite. » Aussi : « Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baas, dont l’importance dans les institutions d’État est assurée par la constitution. 8 partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font tous partie du Front national progressiste. »

Encore :

 

Avec l’arrivée au pouvoir de Bachar el-Assad en juillet 2000, les Syriens et en particulier les militants pour les droits de l’homme ont espéré une certaine libéralisation du pays ; c’est ce qu’on a appelé le printemps de Damas.

Ce printemps n’a pas duré longtemps, il s’est terminé en février 2001, lorsque les services de sécurité ont gelé l’activité des forums intellectuels, culturels et politiques, par la poursuite des militants pour les droits de l’homme et leur emprisonnement. Dans cette courte période de 6 mois, le printemps de Damas a vu des débats politiques et sociaux intenses, d’une part, et d’autre part il a conservé un écho qui sonne encore dans les débats politiques, culturels et intellectuels jusqu’à aujourd’hui en Syrie.

 

Avouez que c’est plutôt inquiétant de lire les termes « socialiste » et « progressiste » alors qu’il est question d’un pays pas très loin de la dictature et qui se permet d’étouffer la contestation populaire par toutes sortes de violences. J’entends les rires de certains qui mettent dans le même panier « socialisme » et « violence » (socialisme étant pour eux seulement synonyme de « communisme » — donc en lien avec toutes ses répressions), mais le terme « progressisme » n’a pas ce handicap. Alors, je ne comprends pas trop comment un regroupement de partis politiques, fondé « pour donner l’illusion d’un système multipartiste », peut s’appeler « Front national progressiste »… Et je me permets de rajouter à ça l’influence énorme de l’Islam, que je relatais plus haut.

Justement, je ne peux pas m’empêcher de penser que la démonstration antidémocratique syrienne prend surtout sa source du pouvoir religieux. J’attends qu’on vienne me contredire, mais il est clair que tout ce qui touche à la religion n’a pas la réputation de faire fleurir la liberté d’expression…

(Image : bryant732000)


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